1. Décris-moi ton parcours jusqu’à maintenant?
J’ai terminé mon baccalauréat en 2014. Avec la centralisation de la suppléance, ça a été très long avant d’avoir une classe à temps plein. C’est sûr que pendant un an, je n’ai pas fait beaucoup de suppléance parce que j’ai été superviseur dans un restaurant. Au primaire, c’est difficile de savoir quel niveau tu aimes, où tu veux enseigner. J’étais perdu dans tout ça, je ne savais pas si j’allais rester en enseignement, car la suppléance, ce n’est pas évident et on en fait longtemps.
J’ai commencé à faire du temps plein à partir de 2018. J’ai fait un 3/4 d’année en maternelle 4 ans, et ça fait maintenant 3 ans que je suis en maternelle 5 ans. C’est un beau hasard, mais j’ai principalement eu des contrats au préscolaire. Ça fait maintenant deux ans que j’ai des années à 100 % de tâche, mais je n’ai pas encore ma permanence.
2. Qu’est-ce qui t’a attiré vers ce domaine au départ?
3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du métier d’enseignant au préscolaire?
Les enfants sont curieux, ils veulent apprendre, ils sont intéressés, et ils sont naïfs en même temps. C’est le plaisir du préscolaire. On est toujours dans le plaisir. Ils sont fatigués? Ce n’est pas grave, on va faire autre chose! Il n’y a pas de programme strict à suivre. Au primaire, il faut évaluer, faire des examens, on doit entrer des notes. Au préscolaire, tu apprends à connaitre les enfants, tu les évalue en les observant, tout simplement. Tu n’as pas besoin de mettre ça sur papier, tu en viens à les connaitre par cœur. Il y a moins de stress.
4. Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton niveau actuel?
5. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui fait son entrée dans la profession?
Il ne faut pas que tu te prennes pour un autre, ça ne marchera pas avec les enfants. Il ne faut pas avoir peur de faire des erreurs, on est humains. Il y a des journées qui se passent moins bien, des journées où on est plus fatigués. C’est ça être un, être authentique devant les enfants… vrai comme on est dans la vie de tous les jours.
Un autre conseil si on veut survivre dans l’enseignement, c’est d’avoir un bon cadre avec les enfants. Pas être sévère, mais avoir un cadre pour les sécuriser. Il faut savoir gérer sa classe, être le « chef » pour que les enfants nous suivent. Ça prend quelques mois pour que les enfants comprennent ton cadre, tes valeurs, la façon dont tu veux travailler. Après on peut relâcher la vis.
Sinon, tu ne survis pas. Ça devient exigeant, tu passes ton temps à gérer des comportements. Les enfants sont un peu insécures en début d’année, mais avec un cadre ils se sentent en sécurité. S’il arrive un pépin avec un autre enfant, ils savent que tu vas intervenir et que tu ne laisseras rien passer. Il se sentent bien ensuite.
Ci-dessous, quelques réalisations que Sébastien a gentiment accepté de nous partager.