1. Décris-moi ton parcours jusqu’à maintenant
Au retour, je suis retournée travailler à Lebel-sur-Quévillon, j’ai eu un deuxième contrat là-bas. À ce moment, mon conjoint et moi en avions assez de la distance, alors on a pris la décision de déménager à Saint-Félicien. À l’époque, c’était un peu plus tranquille pour la suppléance et les contrats. Ça a été long. Cette année-là, il n’y avait pas beaucoup de besoins.
À l’automne 2014, j’ai donc commencé un diplôme de deuxième cycle en ligne avec l’université de Sherbrooke. J’ai suivi des cours un peu plus poussés sur l’enseignement au masculin, en littérature jeunesse et sur des sujets plus spécifiques comme la créativité.
Ça a finalement débloqué à la commission scolaire et je me suis mise à faire de la suppléance et à avoir des contrats. J’ai eu mon poste après 7 ans en enseignement. C’est ma 3e année en poste, donc j’en suis à ma 10e année en enseignement. Quand on m’a offert le poste, il ne restait que des postes au préscolaire. Comme c’était dans une école vraiment près de chez moi où j’aimais travailler, j’ai pris le poste en maternelle 5 ans. J’ai aimé l’expérience. Ensuite, mon poste s’est transformé en maternelle 4 ans.
Mon plan de match idéal serait de rester au préscolaire, mais ça demande beaucoup d’énergie. Peut-être qu’un jour je demanderai une mutation, mais pour l’instant, j’aurais envie que ça marche.
2. Qu’est-ce qui t’a attirée vers ce domaine au départ?
3. Qu’est-ce que tu aimes le plus du métier d’enseignante au préscolaire?
J’aime aussi beaucoup leur curiosité et les étoiles dans leurs yeux. À cet âge, les enfants ont soif d’apprendre et de découvrir. Ils ont une grande curiosité intellectuelle; c’est vraiment beau.
J’aime aussi la flexibilité du programme au préscolaire. C’est moins structurant, on peut plus y aller selon les besoins des enfants. C’est une belle liberté qu’on a.
4. Quelle est ta plus grande réalisation ou ta plus grande fierté dans ce travail?
En plus, cette année, j’ai la chance de voir mes élèves de l’an passé dans le secteur des maternelles. Avec plusieurs de mes élèves, le lien est encore assez fort pour que je puisse réussir à apporter un peu de réconfort au quotidien. Je suis fière de ce qu’on a bâti ensemble.
Une autre grande fierté, c’est l’intégration de la littérature jeunesse. J’y ai mis beaucoup de temps et d’énergie. Une fois, pendant la collation, deux de mes élèves de 5 ans discutaient : « Moi, mon auteur préféré, c’est Matthieu Maudet », « Moi, je préfère Michaël Escoffier ». C’était deux petits garçons qui bougeaient beaucoup, mais ils avaient une conversation sur leur auteur préféré. Je me suis dit : « Un point pour Kim! »
Le fait de travailler plusieurs années au même endroit, avec les mêmes outils, me permet d’aller plus loin. Par exemple, j’ai plein de livres en lien avec la rentrée scolaire, les couleurs et les formes. Je peux désormais aborder toutes mes thématiques et notions à partir de la littérature jeunesse, dont l’apprentissage des lettres de l’alphabet et des chiffres. Tout au long de l’année, on fait des réseaux : sur les émotions, sur les auteurs, etc. C’est une grande fierté professionnelle.
5. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui fait son entrée dans la profession?
Vraiment, mon conseil serait de se mettre des limites et d’entretenir l’être humain et non seulement l’enseignante. J’aime l’image du verre : remplir son verre pour que ça puisse déborder autour. Ce n’est pas un conseil sur la pédagogie, mais je pense que quand tu as la passion et que tu prends soin de toi, ça a un impact positif autour de toi.
Merci Kim pour cette entrevue qui met en lumière la beauté du préscolaire.
Ci-dessous, quelques photos que Kim a gentiment accepté de nous partager : réseau littéraire sur les couleurs, activité artistique à partir de l’album “Tous différents” et activités sur les chiffres (cliquer sur les petites flèches à gauche et à droite pour changer de photo).
Bonjour, Bravo pour cette entrevue. l’école a besoin d’enseignant(e)s inspirants pour permettre aux enfants de se développer et devenir autonomes dans un monde de plus en plus complexe. Bravo à Kim pour son enthousiasme.
Merci M. Higgins. C’est exactement ce que je voulais avec ces entrevues “portraits de passionné.e.s” : inspirer les intervenant.e.s et faire ressortir le “beau” de notre profession.